JEUNESSE MAUDITE

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Maudire la jeunesse est devenu le rite d’initiation des médiatiques de la droite conservatrice.

Le thème routinier de cette malédiction est l’inculture et la barbarie des jeunes. Sa fonction n’a rien de mystérieux. Elle impute aux jeunes leur propre transformation en consommateurs par la société du spectacle. Le spectacle ne cherche pas à mimer une éducation. Il se saisit des enfants qu’il détache, dès leur plus jeune âge, de leur famille et de l’école, pour les programmer en donneurs d’ordre de la consommation, et robots de l’économie de l’attention.

Maudire la jeunesse sans critiquer le spectacle c’est inverser le souci des jeunes générations.

On a beaucoup cité, du pamphlet abject de Millet en faveur de l’assassin Breivik, la phrase «Dans cette décadence, Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège…».

Voici comment il crache sur les jeunes victimes de Breivik:

Les «nouveaux maîtres du monde» ne peuvent que proposer «la conversion de l’individu en petit-bourgeois métissé, mondialisé, inculte, social-démocrate – soit le genre de personnes que Breivik a tuées…» (p 109)

«Donnerons-nous pour autant raison à Breivik, sous le prétexte que ses victimes n’étaient que de jeunes travaillistes, donc de futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel? Non, dans la perfection de l’écriture au fusil d’assaut, il y a quelque chose qui le mène au delà du justifiable.» (p 117)

La jeunesse maudite retiendra le nom de Richard Millet. Dans sa dinguerie réactionnaire, il y a quelque chose qui le mène au delà du justifiable.

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