LES OPPOSANTES

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Les trois Pussy Riots arrêtées en février 2012 ont été condamnées à deux ans de camp pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse.

Ekaterina Samoutsevitch a vu sa peine commuée en sursis et a été libérée à l’issue du procès en appel en octobre 2012. Elle a porté plainte contre la Russie devant la Cour européenne des droits de l’homme pour violation de ses droits durant ses six mois de détention.

Nadezhda Tolokonnikova vient de se voir refuser sa demande de libération conditionnelle. Elle a répété qu’elle refusait de reconnaître sa culpabilité et de se repentir.

Maria Alekhina, qui a reçu des menaces de la part de co-détenues, a perdu son appel. Elle décrit sa vie dans la «zone» dans une lettre de prison publiée en décembre par le journal russe New Times.

Au cours de son procès, Alekhina avait déclaré ceci:

Et je n’ai pas peur de vous. Je n’ai pas peur du mensonge, je n’ai pas peur de la fiction, je n’ai pas peur de cette mystification mal fagotée, je n’ai pas peur du verdict de ce soi-disant tribunal. Parce que vous ne pouvez me priver que d’une soi-disant liberté. C’est la seule qui existe sur le territoire de la Fédération de Russie. Ma liberté intérieure, personne ne pourra me l’enlever.

Elle vit dans le verbe, elle continuera à vivre quand elle parlera grâce aux milliers de gens qui l’écouteront. Cette liberté continue dans chaque personne qui n’est pas indifférente et qui nous entendent dans ce pays. Dans tous ceux qui ont trouvé en eux les éclats de ces processus, comme autrefois Franz Kafka et Guy Debord. Je crois, que c’est justement l’honnêteté et la puissance de la parole, et la soif de vérité qui nous rendront tous un peu plus libres. Cela, nous le verrons.

Le jeudi 21 février 2013, deux femmes ont été arrêtées dans la cathédrale de Moscou, où elles voulaient marquer l’anniversaire de la prière punk contre Poutine. Elles sont universitaires et s’appellent Irina Katsouba et Elena Volkova.

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