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Un traité de savoir boire à l’usage des jeunes générations

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Par Madame Pichard, d’abord paru dans Le Discret

Les observateurs relèvent, le plus souvent pour s’en inquiéter, que la jeunesse des deux sexes, dans les milieux les plus divers, en France et dans beaucoup de pays d’Europe, semblent trouver quelque plaisir à consommer de l’alcool de plus en plus et de plus en plus tôt.

L’alcoolisme industriel contemporain se concentre sur certains produits nouveaux, comme les premix et alcopops, ces boissons fortement alcoolisées dont le goût est allégé par des arômes et un taux de sucre important, et qui séduisent les jeunes par leur packaging, leur prix et leurs slogans.

Il se traduit aussi par le développement d’une consommation occasionnelle excessive, avec recherche rapide d’ivresse, que l’on appelle «binge drinking», au détriment de la consommation d’alcool régulière.

De telles pratiques ne peuvent qu’entraîner une prolétarisation des jeunes buveuses et buveurs, c’est-à-dire une perte du savoir-boire commun.

Un des meilleurs auteurs des Editions Flammarion, Monsieur P. Dagouret a publié ce qui mérite d’être considéré comme un authentique traité de savoir-boire à l’usage des jeunes générations. On aura reconnu ici l’illustre Le Barman Universel (The Universal Barman).

Une influence perceptible du structuralisme chez cet auteur se traduit par un certain systématisme, en tout cas une rigueur qui semble avoir fait défaut aux anthropologues consultés sur le mariage pour tous: d’après P. Dagouret, il ne saurait y avoir deux systèmes concurrents de relations entre les alcools.

La jeunesse apprendra dans Le Barman Universel l’art des cocktails, c’est-à-dire le mariage assorti entre alcools et autres boissons.

Elle comprendra alors la portée d’une telle remarque:

«Sour et doux sont deux mots qui hurlent d’être accouplés ensemble. Si un client, sachant ce qu’il veut, mais ignorant ce qu’il dit, vous demandait un sour doux, soyez indulgents, et servez lui un excellent fizz avec votre meilleur sourire.»

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J’AIME LORSQUE JE VOIS

TOMBER LES SEIGNEURIES

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